La genèse de ce premier micro-ordinateur de la gamme remonte à 1980. Engagé l'année précédente sur la base de son travail de conception de son propre ordinateur (le RHM 16), José Henrard présenta en septembre 1980 aux dirigeants de Thomson le prototype qu'il préparait depuis un an avec sa nouvelle équipe: le T9000.
Ses caractéristiques étaient remarquables pour l'époque: conçu autour d'un microprocesseur Motorola MC6809E cadencé à 1 Mhz, considéré aujourd'hui comme le meilleur microprocesseur 8-bit de l'histoire informatique, il intégrait 24 ko de RAM (dont 16 ko de mémoire vidéo) extensible à 48 ko, 8 ko de ROM et offrait une qualité graphique jamais vue auparavant: 320x200 points en 8 couleurs.
Sa mise au point occupa toute l'année 1981 et ce n'est qu'en septembre 1982 que Thomson présenta au SICOB le produit fini: le TO7 (ou TO7 modèle 1). Il était muni en standard d'un stylo optique et d'un lecteur de cartouches intégré et était livré avec le Basic Microsoft 1.0 en option.
Il se présentait sous la forme d'une unité centrale de couleur grise intégrant un clavier tactile de 58 touches, le lecteur de cartouches sur la partie gauche et l'emplacement de rangement du stylo optique sur la partie haute.
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Le TO7 n'avait pas de moniteur spécifique, puisqu'il devait fonctionner, dans l'esprit de ses concepteurs, relié au poste de télévision familial par le biais d'une prise Péritel (TO est l'abbréviation de Télé Ordinateur). |
A l'allumage, cartouche BASIC installée dans le lecteur de l'unité centrale, le TO7 présentait l'écran suivant:
- l'option 1 donnait accès à l'éditeur BASIC Microsoft (eh oui ! déjà),
- l'option 2 permettait de lancer le programme BASIC de la cassette placée dans le magnétophone,
- l'option 3 ouvrait l'écran de réglage du stylo optique.
Les premiers logiciels conçus pour le TO7, signés par VIFI Nathan, furent présentés en même temps que la machine elle-même; ils exploitaient notamment ses nouvelles possibilités graphiques:
Trap, de VIFI Nathan |
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Pictor, de VIFI Nathan |
Mais l'architecture interne du TO7 n'avait pas encore révélée tout son potentiel et un nouveau modèle promettait d'étendre les possibilités du premier micro-ordinateur grand public français...
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